堀内, ゆかり, 中島, さおり, 冨田, ゆり
言語 文化 社会 = Language, Culture and Society 17 149-193 2019年3月
TSUJI Kunio adorait Paris. Son premier séjour à Paris pour ses études s'est déroulé d'octobre 1957 à janvier 1961. Après ses multiples allers-retours, il a fini par poser un pied-à-terre pour sa femme et pour lui-même rue Descartes, où une plaque nous rappelle sa présence. Toutefois, pendant longtemps, il était visiteur et non résident. C'était en 1980 que la situation a changé ; il a fait des conférences sur l'introduction à la culture japonaise à l'Université Paris X. Il a ainsi commencé à <travailler> dans la société française. Il a entrepris d'expliquer aux étudiants français avec leur langue rationnelle, le système culturel japonais irrationnel. Encouragé par cette expérience d'enseignement bien réussie, en 1984 il a donné de nouveau des cours de littérature japonaise à l'Université Paris III dans l'UFR japonais, ayant pour titre :<La littérature des ïnjas (anachorètes) >. Il est fort possible qu'il avait déjà une conception, même très vague, de son roman Saïgyô Kaden(Les arcanes de Saïgyô)qu'il commencerait à rédiger en 1991. Depuis l'antiquité, les Japonais sont très sensibles à la nature et aux saisons. Leur sensibilité littéraire s'était développé sous forme de poésie lyrique. Saïgyô et Bashô (le dernier est parti en voyage pour suivre la trace du premier) sont, d'après TSUJI, deux poètes les plus représentatifs de cette sensibilité japonaise pour la nature et les saisons. Ils ont tous deux adopté le mode de vie d'<ermite>. Dans cet article, nous avons reproduit son cours à l'Université Paris III à partir des notes bilingues franco-japonais (manuscrit autographe ou dactylographié) que conserve le Musée de l'Université Gakushuin.